Dans la mise en scène d'Isabelle Alfred , les situations drôles et poétiques se dessinent dans ces neuf tableaux. Des personnages qui semblent tout droit sortis des clichés de Doisneau, du cinéma de Jacques Tati ou de la plume de Monsieur Prévert :curé, boucher, garde champêtre, instituteur, le copain Marcel, les écoliers, la sœur de Marcel, le commis du boucher ou la femme du boucher..! On jubile à entendre ces souvenirs, ces pensées, ces délires …et l’adresse du comédien à les incarner, rend cette écriture vivifiante. Elle demande une performance à l’acteur qui se prête à la métamorphose. Je voulais restituer un théâtre physique et épuré. Dans ce jeu verbal, la force des personnages et la perception de l’auteur se conjuguent pour éprouver le plaisir du public

Le comédien Sébastien Gentil ne quitte pas l’espace scénique, tout est à vue, les changements de costumes et l’arrivée de nouveaux accessoires. On assume un “théâtre pauvre” mais d’une grande richesse dans le scénario, l’écriture, le jeu, la variété des personnages et des situations.Nous avons choisi qu’il nous emmène dans ses souvenirs comme on raconterait son histoire avec des vêtements d’adulte, pour parler de l’enfance et de ses questionnements sensibles, philosophiques, et pertinents voir délirants. Sébastien Gentil et Raymond Cousse réveillent Louis de Funès, Fernandel, Marcel Pagnol, Coluche ou Galabru…